L’habitat Kangourou à Bruxelles et en Wallonie : une solution idéale ?

La population vieillit, on le sait, et se pose dès lors la question de l’hébergement des personnes âgées. L’entrée en maison de repos se fait vers 85 ans et en moyenne, 10 % des personnes de cet âge y vivent. Par manque de moyen parfois, mais surtout par manque d’envie de se retrouver loin de son lieu de vie habituel, de son réseau social, beaucoup d’aînés souhaitent rester « à la maison ». Dans les médias, les revues spécialisées, les colloques, on parle de plus en plus d’hébergement intergénérationnel. Nous avions envie de faire le point sur un type bien précis de logement qui regroupe plusieurs catégories d’âges : l’habitat Kangourou.

Qu’est-il exactement ? Est-ce possible de créer ce type d’habitat en Belgique francophone ? Pour qui et dans quelles conditions ? Cette analyse dresse les avantages et les inconvénients de ce drôle d’hébergement au nom d’un animal qui vit, lui, bien loin de chez nous.

Kangourou, mais pourquoi ?

Le terme « kangourou » se réfère à la poche du kangourou, dans laquelle le jeune marsupial se sent en sécurité, à l’abri. Concrètement, la personne âgée s’installe au rez-de-chaussée d’un habitat tandis qu’un jeune ménage ou une famille occupe le reste de la maison. Dans la plupart des cas, la personne âgée est la propriétaire ou le bailleur des lieux et il est prévu un contrat qui précise les modalités de la relation de services et le loyer modique payé par la famille. Cette formule d’habitat simple et efficace permet aux personnes âgées de mieux vivre chez elles grâce à un voisinage bienveillant.

Mais ce type d’habitat intergénérationnel peut être vu de manière plus large. Ainsi, un senior qui accueille un étudiant ou une famille qui propose un logement à une personne âgée, c’est aussi de l’habitat Kangourou. Le fil rouge entre ces différents types de logements intergénérationnels, c’est le mot « entraide ». En effet, quelle que soit la formule choisie, cette notion est fondamentale et doit être acceptée par tous les cohabitants.

L’habitat Kangourou est parfois plus surprenant. J’ai parfois des contacts avec des personnes âgées de 60 ans, qui par exemple, ont été infirmières et qui disent qu’elles peuvent accueillir une personne âgée et s’en occuper. Ce n’est pas forcément entre une jeune famille et une personne âgée que l’habitat Kangourou est possible. (Axelle Muraille – 1 Toit 2 Ages)

Ces nouveaux rapports humains paraissent donc avantageux pour les générations qui décident de les vivre ensemble.

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