Le don d’organes, l’ultime solidarité

De nombreuses personnes atteintes d’affections chroniques irréversibles attendent une transplantation d’organe. Elle est essentielle à leur survie. Pourtant, la demande d’organes reste plus importante que l’offre, et ce malgré de nombreuses actions de sensibilisation. 

Ce qui a changé le 1er juillet 2020

Par le passé, seule votre commune disposait des accès nécessaires pour enregistrer dans la base de données centrale votre déclaration d’opposition ou de consentement à tout prélèvement après votre décès.

Depuis le 1er juillet 2020, vous pouvez toujours demander à votre administration communale d’enregistrer votre déclaration, mais vous pouvez également enregistrer votre volonté :

– en ligne via www.masante.be (pour vous connecter, vous devrez utiliser votre carte d’identité électronique ou l’application itsme)

– chez votre médecin généraliste

En outre, vous pouvez préciser votre volonté quant à ce qui peut être prélevé et comment votre don pourra être utilisé. Il y a 4 options:

– Le don d’organes pour les personnes en attente d’une greffe

– Le don d’autres types de matériel corporel humain comme de la peau, du cartilage, des tendons :

soit pour une personne dont l’état de santé le nécessite,

soit pour fabriquer des traitements ou médicaments innovants,

soit pour aider à faire avancer la recherche dans le domaine de la médecine.

Vous pouvez soit vous opposer à certains types de prélèvements ou, au contraire, indiquer que vous y êtes favorable. Cette déclaration explicite constitue une garantie supplémentaire du respect de votre volonté et vous pouvez la modifier à tout moment.

Ce qui dit la loi belge à propos du don d’organes

Cette loi est entrée en vigueur en 1987. Elle se base sur le principe du consentement présumé. Cela signifie que toute personne n’ayant pas exprimé une opposition de son vivant est considérée comme donneur·euse potentielle.

Donc, si vous êtes belge ou domicilié·e en Belgique depuis plus de 6 mois, la loi autorise le prélèvement de vos organes après votre décès sauf si vous avez explicitement manifesté votre opposition de votre vivant.

Avant de prélever, le ou la médecin vérifie que le ou la défunt·e ne soit pas inscrit·e au registre national comme opposé·e au don d’organes. Il ou elle s’assure également qu’aucune opposition n’a été exprimée par le ou la donneur·euse par n’importe quel autre moyen. Mais les familles ne sont pas toujours au courant de la volonté du ou de la défunt·e. Remplir une déclaration avant votre décès permet donc de lever tous les doutes.

La procédure, dans les grandes lignes

Il s’agit d’une procédure gratuite pour le ou la donneur·euse : tous les frais liés à l’intervention chirurgicale sont pris en charge par la mutuelle des patient·e·s recevant les différents organes.

En plus d’être gratuit, le don d’organes est un acte anonyme. L’identité du ou de la donneur·euse n’est en aucun cas révélée à la personne qui bénéficiera du don d’organe.

Comme mentionné précédemment, le ou la médecin est obligé·e d’informer les proches de l’intention de prélèvement afin que ces derniers puissent communiquer l’existence d’une éventuelle opposition exprimée par le ou la défunt·e de son vivant.

Le prélèvement d’organes se déroule en salle d’opération et le temps de conservation est d’à peine quelques heures. Le don est basé exclusivement sur des critères médicaux et sur le degré de compatibilité entre le ou la donneur·euse et la personne qui recevra l’organe.

Le ou la médecin coordinateur·rice de transplants communique à Eurotransplant toutes les  informations utiles à propos du ou de la donneur·euse. Il s’agit d’un organisme international qui regroupe les centres de transplantation de plusieurs pays membres et qui garantit la sélection transparente et la répartition optimale des organes disponibles pour les différent·e·s candidat·e·s à la transplantation. Eurotransplant prévient le ou la coordinateur·rice dès qu’il identifie une·e candidat·e receveur·euse et lui communique les données utiles à l’organisation de la transplantation.

Le prélèvement d’organes et la suture du corps se font dans le respect de la dépouille et dans les plus brefs délais afin de permettre à la famille de rendre les derniers hommages à leur proche défunt·e.

Pour plus d’info sur Eurotransplant :

https://www.eurotransplant.org/patients/belgique-francais/

Donner son corps à la science

Donner son corps à la science n’est pas la même chose qu’être donneur·euse d’organes. Ici, c’est l’ensemble de la dépouille qui est mise à disposition de la recherche scientifique ou de la formation (dissections par des étudiant·e·s en médecine, par exemple).

Les dons de corps à la science sont totalement gérés par les Facultés de Médecine. Ils n’entrent donc pas en ligne de compte pour les déclarations de volonté auprès de l’administration communale, les médecins généralistes ou online via www.masante.be

Si vous souhaitez donc léguer votre corps à la science, vous devez exprimer votre volonté par un écrit de votre main, daté et signé, que vous devez adresser à l’hôpital universitaire de votre choix. Comme dans le cas du don d’organes, il est conseillé d’avertir vos proches de votre décision afin d’éviter des surprises ou des conflits au moment de votre décès. 

Pour plus d’infos sur les nouvelles modalités :

https://www.health.belgium.be/fr/don-dorganes-de-nouvelles-modalites-partir-du-1er-juillet-2020

Sur les statistiques de prélèvements, listes d’attente et transplantations (rapport annuel 2019) :

https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/frs_bts_stats_2019.pdf

Sur les différents dons de matériels corporels humains :

https://www.afmps.be/fr/humain/produits_de_sante/materiel_corporel_humain/banques_de_materiel_corporel_humain 

 

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